-109- La maraudalle...

Un poème pour les innocents... les mains... !

... Allez les macchabées, levez-vous !

Creusez la terre, sortez de vos trous !

Secouez vos carcasses, faites tomber la boue !

C'est à vous maintenant de faire tourner la roue !

Mais comment en êtes-vous arrivé à n'avoir que vos os ?

Vrai c'est le temps des paradoxes !

C'est y que nombreux de vous ne furent que des veaux !

Quand la veuve noire est venue avec sa faux.

Pendant des années vous avez bouffé des pissenlits.

Vous n'avez vu que de la terre de votre lit !

Il y a même là-haut des vivants qui vous font pipi.

Mais que diable c'est le moindre de leurs soucis !

Il nous la met dans le dos le jeune baratin.

Tous les cognes sont à la solde du petit lèche-crain.

Tandis que les bonnes paroles sortent de son arrière train.

Un dix des François l'on compris ce sont des bons à rien.

Les tas de bourgeois et demi-class sont des saligauds.

Ce ne sont pas eux qui bouffent des tas d'asticots !

Ils sont nés et resteront pour la vie des chameaux.

Eliminer cette racaille ne serait pas trop tôt.

Ils puent de la gueule, bavent et déblatèrent.

Allez crevards mettez vos culs à l'air,

Envoyez vos odeurs merdeuses jusque sous leur blaire !

Sénates, dépités, minus, précédents injustes sous la terre,

Maraudes, maraud, chantez la Maraudalle !

Les caves ils entravent que dalle,

Ils aiment la blanchisseuse d'argent sale !

Pourritures de tous poils vous allez avoir mal,

Nous les rejetons on nous prend pour des fous !

Pour un peu on croirait que nous sommes jaloux !

Non merci on en veut pas de votre ragoût.

Dans la mouise on vous mettra, entendez vous,

Les creveux sortent de leurs trous les kalaches,

Ils ne veulent pas êtres pris pour de lâches !

Débusquez les blaireaux de leurs caches,

Il y en a même planqués dans les palaces !

Les minus nous on fait crever quinze mille de nos vieux,

Bien sûr ce n'était pas la faute de la face de hibou à la tête de ce monde véreux.

Pourtant on les voit défiler avec des regards pieux,

La nuit ils décortiquent les dents des têtes de mort,

Ils récupèrent et changent leurs actions en trésor.

Rien est perdu, ils découpent les corps pour en faire de la patée pour les porcs !

De profondis ! foutez leur dans le cul les mines !

Amen au pouvoir les meilleurs de nous légitimes !

Au nom du père et du simple d'esprit,

Menez-nous au jour sublime !

LA MARAUDALLE ben oui... c'est elle, c'est vraiment à présent l'hymne qu'il nous faut.